Un lieu de recherche

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Les fouilles méthodiques de la grotte du Lazaret (F.C.E. Octobon et H. de Lumley)

Au cours des années 1950, le Commandant François Charles Ernest Octobon va mener des fouilles méthodiques dans un diverticule situé à proximité immédiate de l’entrée et dénommé le « Locus VIII ». Le Commandant Octobon constituera la première équipe pluridisciplinaire et c’est sous son égide que les premiers travaux synthétiques consacrés à la grotte du Lazaret seront publiés. On doit également à son équipe la découverte d’un fragment de pariétal humain attribué à un enfant de 9 ans environ et présentant des lésions osseuses d’origine pathologique (méningiome).

A partir de 1962, les équipes successives de l’éminent Professeur Henry de Lumley vont fouiller une zone de près de 100 m², située à l’entrée de la grotte. Au terme de plus de 50 années de fouilles méthodiques, ce sont plusieurs centaines de milliers d’objets archéologiques qui ont ainsi été mis au jour, étudiés et classés dans les réserves du laboratoire. L’étude des 29 niveaux d’occupation humaine identifiés durant cette période, qui représentent une épaisseur d’environ 3 mètres de sédiment, a notamment permis d’appréhender l’évolution du comportement et du mode de vie des sociétés préhistoriques qui peuplaient le littoral des Alpes méridionales durant les temps glaciaires, entre - 170 000 et – 120 000 ans.

La poursuite de la recherche

En raison de l’importance patrimoniale et scientifique du site préhistorique du Lazaret, il a été décidé de lancer prochainement un appel à projet international afin de sélectionner une équipe de chercheurs spécialisée dans le domaine du Paléolithique pour poursuivre les activités de fouille et de recherche.

Il est en effet nécessaire de continuer l’exploration de ces très riches archives sédimentaires qui délivrent des informations inédites et primordiales sur la transition entre le Paléolithique inférieur et le Paléolithique moyen et permettent de comprendre l’émergence de l’homme de Néandertal, Homo neanderthalensis, qui demeure l’un des processus les plus fascinants de l’évolution humaine.

Des collections ouvertes

Les importantes collections conservées au Laboratoire départemental de préhistoire du Lazaret (outils lithiques ; restes paléontologiques et anthropologiques) constituent un patrimoine incontournable et exceptionnel qui se doit d’être ouvert à l’ensemble de la communauté scientifique internationale, et en particulier aux étudiants.

La constitution d’une équipe de recherche pluridisciplinaire et internationale et l’ouverture des collections à l’ensemble de la communauté scientifique internationale permettront ainsi de placer le site départemental de la grotte du Lazaret  au cœur des débats sur les origines de l’Humanité.